Wikipedia, le squelette féminin de Cro-Magnon, Madame de Cro-Magnon a-t-elle été assassinée avec le silex retrouvé auprès d'elle ?
Madame de Cro-Magnon, a-t-elle été assassinée avec le silex retrouvé auprès d'elle ?
Les restes humains de la grotte de Cro-Magnon ont acquis dès la fin du XIXe siècle une notoriété internationale. Ils semblent à l'origine avoir été localisés vers l'arrière de l'abri sous roche, dans une série de tombes individuelles très proches les unes des autres.
Mais les critères paléoanthropologiques de conservation n'étaient pas les mêmes au siècle dernier et c'est environ 140 restes humains qui ont été mélangés après leur découverte, provenant d'au moins huit individus : quatre adultes, trois nouveau-nés et un enfant plus âgé.
Selon Erik Trinkaus et al., (2021) : Cro-Magnon Alpha, Beta et Gamma ont pu être clairement identifiés.
D'après l'évaluation des changements dégénératifs, en particulier de la surface auriculaire de l'ilium, il s'agit de trois individus plus âgés.
D'après la morphologie et la morphométrie de l'ossa coxae, Alpha et Gamma sont des mâles et Beta est une femelle.
Le quatrième individu, Delta, n'est représenté que par une paire de cubitus.
Les restes de Cro-Magnon 1, identifié comme "le vieillard" ont pu être ré-associés de manière fiable aux restes infra-crâniens appartenant à l'individu mâle Alpha.
L'individu Cro-magnon 2 a tout de suite, dès sa découverte été identifié comme une femme, par Louis Lartet, il s'agirait donc de Beta.
Cela mérite encore d'être confirmé par l'ADN, l'étude actuelle ne concluant pas sur le sexe de Cro-Magnon 2.
Louis Lartet, préhistorien, inventeur de la grotte de Cro-Magnon, Madame de Cro-Magnon a-t-elle été assassinée à l'aide du silex retrouvé auprès d'elle ?
Madame Cro-Magnon, a-t-elle été assassinée avec le silex retrouvé auprès d'elle ?
Un traumatisme crânien évident
L'article initial stipule : "A l'époque Louis Lartet (1865-1875), avait écrit : "Parmi ces ossements, on a trouvé, à la gauche du vieillard [c'est-à-dire Cro-Magnon 1], le squelette d'une femme [...], dont le crâne présente en avant une blessure profonde, faite par un instrument tranchant, mais qui ne l'a pas tuée sur-le-champ, car l'os s'est en partie réparé à l'intérieur ; nos médecins pensent en effet qu'elle a survécu plusieurs semaines."
Puis Franz Pruner-Bey (1865-1875) avait rajouté : "[...] dans ce crâne féminin, je dois noter [sic] une blessure due à la violence. Dans la région de l'éminence frontale droite se trouve une plaie pénétrante qui, infligée pendant la vie, s'est cicatrisée sur ses bords, comme on peut le voir. Cette plaie, qui traverse obliquement l'éminence frontale droite, a une forme de losange étroit, et l'une des pointes de lance en silex ébréché trouvées dans la grotte s'y adapte parfaitement. "
Il s'interroge également sur un autre traumatisme crânien : "De plus, sur le côté gauche du crâne, les deux tiers antérieurs de la région temporale sont absents, et les bords restants du pariétal et du frontal ont un aspect qui nous laisse dans l'incertitude quant à savoir si l'état actuel de cette partie du crâne est dû à une blessure pendant la vie ou à des dommages ultérieurs".
Enfin, Paul Broca (1865-1875) écrit : "La moitié droite de l'os frontal est pénétrée, au-dessus de la moitié externe de l'orbite, par un trou oblique de 33 mm de long, 12 de large au milieu, et se rétrécissant en angles aigus à l'extrémité, donc vraisemblablement fait par un coup de petite hache de pierre. Elle a certainement été faite pendant la vie."
Il est à noter que Paul Broca n'avait probablement pas connaissance du silex retrouvé et qu'il a pu imaginer ce qui s'était passé.
Mme de Cro-Magnon, victime de meurtre ?
C'est ce que résume cet article tiré de Futura-Science :
"Une étude récente publiée dans le Journal of Human Evolution se penche sur des lésions constatées sur le crâne d'un individu découvert il y a 150 ans, sur le site de l'abri de Cro-Magnon, en Dordogne.
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Une blessure qui interroge depuis longtemps
Sur le site de l'Abri de Cro-Magnon, c'est un individu appelé « Cro-Magnon 2 » qui est au cœur de l'étude publiée récemment. Ce dernier est porteur d'une anomalie sur le crâne, élément qui avait déjà interrogé à l'époque de sa découverte, et qui a été consigné dans des carnets de recherche. Tous ceux qui se sont penchés sur ce cas au XIXe siècle estimaient que ce défaut résultait d'un coup profond, parlant déjà d'un possible meurtre.
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Madame de Cro-Magnon, a-t-elle été assassinée avec le silex retrouvé auprès d'elle ?
Dater le décès
Autour de cette lésion particulière, plusieurs questions ont commencé à émerger. À savoir, est-ce que cela a été fait au cours de la vie de la personne ? Ou bien est-ce peri-mortem, autrement dit arrivé au moment de la mort ? Ou encore, est-ce que cette blessure a été à l'origine du décès ? Et si ce n'était qu'une lésion post-mortem ? Tant de questions qui se posent à chaque fois qu'un corps ancien est retrouvé avec des lésions.
C'est tout le travail des spécialistes de l'anthropologie biologique et de la paléoanthropologie que de comprendre le pourquoi de ces marques, ainsi que de repérer ce qui est du domaine des maladies en paléopathologie grâce aux analyses et aux CT-scans.
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Madame de Cro-Magnon n'est pas morte tout de suite
Après moult analyses poussées de la fracture qui interrogent les chercheurs depuis 150 ans, l'étude tend à démontrer que la blessure a été infligée du vivant de l'individu mais que la mort serait survenue au moins un mois après avec une cicatrisation incomplète au moment du décès.
Une blessure qui a pu être à l'origine de graves troubles cérébraux en réponse à un tel choc. De plus, l'ensemble de l'étude va dans le sens d'une blessure qui découle d'un coup porté, et non d'un accident. Les autres individus découverts dans l'abri ne portent pas de fractures similaires, ce qui éloigne l'hypothèse d'une tuerie de masse."
Citons l'article initial :
L'étude actuelle
"La déficience crânienne frontale droite de Cro-Magnon 2 indique un impact de faible vélocité mais puissant produisant une lésion neurocrânienne pénétrante de force contondante lorsque l'os a conservé ses propriétés élastiques (c.-à-d. in vivo). La présence d'os réactif intracrânien, l'apparition de cette lésion est également révélatrice d'une blessure ante-mortem. La formation d'os poreux intracrânien indique une hémorragie intracrânienne et la localisation d'un hématome, ce qui est cohérent avec la survie initiale de l'individu."
Alors Madame de Cro-magnon, une femme victime de violences intra-familiales ?
"La défunte a été inhumée dans une tombe avec une forte présence d'ocre rouge, nettement supérieure aux normales de cette période. L'ocre se retrouve dans de nombreuses tombes du Paléolithique supérieur mais ici, sa présence est bien plus importante, faisant écho à d'autres cas, en particulier celui de Sunghir en Russie.
L'ensemble de ces éléments, font de l'inhumation de « Cro-Magnon 2 » une situation toute particulière, le coup reçu ayant été volontairement porté."
Madame de Cro-Magnon 2, a-t-elle été assassinée avec le silex retrouvé auprès d'elle ?
Pourquoi avoir conservé l'arme du crime ?
Encore une question sans réponse qui évoque plusieurs hypothèses :
Le proche de Cro-Magnon 2 qui l'a frappée, avait il eu des regrets après l'avoir frappée avec sa lance ? Ou avait-il tellement besoin de sa lance qu'il n'a pu s'en défaire ?
Un accident de chasse ?
Il est une hypothèse qui n'a pas encore été développée et qui collerait mieux avec la conservation de la lance au silex. Et si la blessure de Mme de Cro-Magnon n'était pas intentionnelle ? Et si le responsable était l'individu plus jeune, mal aguerri à la chasse ? Et si toute la famille atterrée avait tenté de la soigner ?
Et l'ocre rouge alors ?
L'ocre on le sait était désinfectant. Peut être celui qui a soigné Madame de Cro-Magnon, le vieillard, n'était-il pas l'auteur de la blessure mais son père, ou un vieux mari) et a-t-il rajouté de l'ocre dans un but d'augmenter l'efficacité du produit, et de la guérir ?
L'ocre avait-il des propriétés magiques protectrices, contre la colère éventuelle de la défunte soignée près d'un mois ?
ou bien le meurtre de Madame de Cro-Magnon, est -il le premier crime passionnel connu ?
Madame de Cro-Magnon, a-t-elle été assassinée avec le silex retrouvé auprès d'elle ?
La présence de cet ocre rouge interpelle aussi tout particulièrement parce que la pratique était d'origine au départ plutôt néandertalienne.
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